Le Bitcoin, les chaînes de blocs, Ethereum ou la numérisation de la confiance en quelques mots.
Cela fait maintenant 8 ans que la technologie de la confiance numérique existe, elle nous permet d’échanger de la valeur, c’est-à-dire des euros, des dollars, des bitcoins ou des éthers directement entre particuliers sans passer par une banque.
Aujourd’hui, en mai 2017, la valeur totale des 3 crypto-monnaies les plus importantes (Bitcoin, Ethereum et Ripple) dépasse les 64 milliards d’euros alors qu’il y a 2 ans, cette valeur atteignait à peine 3 milliards d’euros.
L’élément fondamental de cette croissance monétaire réside dans le développement de la technologie de la confiance numérique ou autrement dit la numérisation de la confiance via la chaîne de blocs (ou blockchain en anglais).
Cette technologie remplacera petit à petit la nécessité absolue de faire appel à une multitude de tiers de confiance tels que les banques, notaires, avocats, juges, bureaux d’enregistrement, d’administration ou même de vote. Non pas que les métiers associés vont disparaître mais ils seront transformés comme la poste l’a été avec l’essor du courrier électronique ou les commerces par les achats sur Internet.
La numérisation de la confiance renforcera encore l’économie collaborative, les Uber et Airbnb vont perdre de leur dominance quand les particuliers pourront gérer eux-mêmes leurs réputations en dehors de ces plateformes centralisées. Car la numérisation de la confiance va dans le sens d’une décentralisation plus importante.
Plus intéressant encore, la possibilité de gérer directement son identité numérique de façon individuelle et sécurisée pour ne plus dépendre de Google, Facebook ou même de notre registre national.
Si notre bien-être aujourd’hui dépend effectivement en partie de la confiance mutuelle que nous nous accordons chaque jour sur Internet alors la numérisation de la confiance va dans le bon sens.
On le constate avec les arnaques et ransomwares : plus notre confiance en l’Internet devient forte, plus il est tentant de frauder le système. Mais heureusement la numérisation de la confiance est aussi en marche, elle va nous aider à maintenir, et même mieux, augmenter notre confiance en l’Internet : les fraudes seront réduites là où les tiers de confiance pourront être remplacés par des algorithmes qui, eux, sont incorruptibles.